Vulcania accélère son développement grâce à une série d’investissements

Vulcania accélère son développement grâce à une série d’investissements

Vulcania, le parc à thèmes spécialisé dans les phénomènes terrestres, a de grandes ambitions pour son développement. En effet, la destination se fixe comme objectif de dépasser les 500.000 visiteurs annuels d’ici 2031. Ceci représente une augmentation de plus de 50% de sa fréquentation (le parc a accueilli en moyenne 330 000 visiteurs par an ces 10 dernières années). Nous vous proposons de découvrir par quels moyens ce complexe de loisirs va tenter d’atteindre cet objectif.

Namazu, le premier roller coaster de Vulcania

Difficile pour un parc à thèmes de ne pas succomber aux sirènes des montages russes. Les destinations à vocation pédagogique s’y mettent progressivement, comme le Futuroscope qui a inauguré son premier roller coaster en 2020.

Le 10 juillet 2021, c’est au tour de Vulcania de franchir le pas avec l’inauguration de Namazu. Cette attraction, dont le budget atteint les 16 millions d’euros, est le plus gros investissement jamais réalisé par le parc depuis son ouverture.

Dans la mythologie japonaise, le Namazu est un poisson-chat géant dont les mouvements brusques seraient à l’origine des nombreux séismes. Il sert également de nom de code à la nouvelle attraction de Vulcania. Dans cette dernière, les visiteurs sont invités à monter à bord de véhicules tout-terrain pour aller à la rencontre d’une équipe scientifique qui a établi son laboratoire de surveillance et de recherche sismique à proximité d’une faille instable.

Ce multidimensional coaster a été développé par le constructeur suisse Intamin. L’expérience est divisée en 3 actes :

  • Un pré-show, où nous faisons la connaissance de la responsable de la mission Namazu via une vidéo. Elle nous annonce l’arrivée imminente d’un très fort séisme. Il existe 3 scénarios différents qui localisent l’intrigue en Auvergne, en Turquie ou au Japon.
    À la fin de la vidéo, l’éclairage vacille. Les visiteurs, placés sur une plate-forme vibrante, peuvent alors ressentir les prémices du séisme. Le décor de la salle fait les frais de ce tremblement de terre. En effet, une armoire se décroche littéralement du mur. Une fois la lumière rallumée, la porte d’accès à la zone d’embarquement s’ouvre. Les apprentis sismologues peuvent alors monter à bord de véhicules qui vont leur permettre de rejoindre les scientifiques qui se sont déployés sur le site où ont été enregistrées les plus grosses secousses.
  • Une free-fall qui permet d’accéder à la partie ride. La mise en scène est excellente. Nos véhicules arrivent dans un chemin obstrué par un glissement de terrain. Une réplique du séisme se fait ressentir. Grâce à du projection mapping, nous avons l’illusion que les rochers qui nous entourent se fracturent. Enfin le sol se dérobe sous nos véhicules et nous tombons 5 mètres plus bas.
  • Le ride de 584 mètres de long. Grâce à deux launch magnétiques de type LSM*, les véhicules peuvent atteindre la vitesse de 70 km/h et grimper jusqu’à 16 mètres de haut.

Namazu permet à Vulcania de diversifier son offre d’attractions, tout en perpétuant sa mission pédagogique. On reconnaît la patte de Julien Bertévas, le scénographe de ce roller coaster. Julien a collaboré avec de nombreux parcs à thèmes européens. Son maître mot : créer des expériences à 360° qui jouent sur les décors, les effets spéciaux, l’audiovisuel et ainsi susciter des émotions. De ce côté-là, le pari est relevé haut la main.

Grâce à cette attraction très immersive, Vulcania espère un rebond rapide de sa fréquentation. En effet, en 2020, en raison de l’épidémie de Covid-19, seulement 148.358 visiteurs ont passé les tourniquets d’entrée du parc.

Devenir un parc d’envergure nationale

Namazu est la première réalisation d’un vaste plan d’investissements qui vise à étendre le rayonnement de Vulcania. Dès 2022, à l’occasion des 20 ans du parc, sera inauguré le plus grand planétarium d’Europe. Chaque séance pourra accueillir jusqu’à 300 spectateurs. Cet investissement de 10 millions d’euros sera porté par la région Auvergne-Rhône-Alpes.

D’autres attractions seront lancées les années suivantes comme une tour de chute rotative indoor sur le thème des tornades, ou encore des hébergements sous la forme d’un camp d’exploration.

Vulcania voit grand. Pour exister face à des destinations comme le Futuroscope ou le Parc Astérix qui vont investir des dizaines, voire des centaines de millions d’euros pendant la décennie 2020, la SEM Volcans, gestionnaire du parc, et la région Auvergne-Rhône-Alpes se devaient de sortir le carnet de chèques.

* Linear Synchronous Motors