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Efteling, un parc magique et enchanteur

Efteling, un parc magique et enchanteur

C’est dans un Ă©crin de verdure, Ă  50 kilomĂštres de Rotterdam, qu’a Ă©tĂ© inaugurĂ© en 1952 le parc Efteling. Ce complexe, qui a pour thĂšme les contes et les lĂ©gendes, s’est illustrĂ© en 2020 en devenant le parc Ă  thĂšmes le plus frĂ©quentĂ© d’Europe avec 2,9 millions de visiteurs, juste devant Disneyland Park et ses 2,6 millions de visiteurs. Le parc nĂ©erlandais jouit d’une excellente aura dans la communautĂ© parkfans. Qu’est-ce qui fait que ce parc est autant apprĂ©ciĂ© ? Cette rĂ©putation est-elle justifiĂ©e ? On a dĂ©cidĂ© d’y aller pour vĂ©rifier. Cerise sur le gĂąteau : cette annĂ©e la destination fĂȘte son 70e anniversaire !

Une visite qui doit s’organiser

Efteling est trĂšs vaste. Je vous conseille d’étudier attentivement son plan pour Ă©viter de passer votre visite Ă  arpenter de long en large les 72 hectares du parc. Les attractions, les spectacles et les animations proposĂ©s par la destination sont nombreux. Largement de quoi vous occuper. Si vous n’avez jamais visitĂ© Efteling, je vous conseille d’y rester 2 jours.

Avant de passer Ă  la prĂ©sentation d’Efteling, quelques petits conseils :

  • si vous rĂ©sidez dans l’un des hĂŽtels de la destination, vous pouvez entrer dans le parc 30 minutes avant son ouverture. L’occasion de profiter des attractions les plus prisĂ©es avant l’arrivĂ©e en masse des visiteurs ;
  • tĂ©lĂ©chargez l’application Efteling. Elle sera l’accessoire indispensable de votre visite. Elle permet de visualiser le temps d’attente aux diffĂ©rentes attractions et aux toilettes !

Efteling est organisĂ© en 5 lands : le Royaume de la fantaisie (Fantasierijk), le Royaume de la magie (Marerijk), le Royaume de l’étrange (Anderrijk), le Royaume de l’aventure (Reizenrijk) et le Royaume dĂ©chaĂźnĂ© (Ruigrijk). Je vous propose de les passer en revue, les uns aprĂšs les autres, dans l’ordre de notre visite.

Ruigrijk : le royaume déchaßné

AprĂšs plusieurs heures de route, nous arrivons devant l’entrĂ©e iconique d’Efteling. Ce bĂątiment, nommĂ© la Maison des cinq sens, symbolise les 5 royaumes du parc. Dans notre dos se trouve l’immense chantier du Efteling Grand Hotel, un complexe de 143 chambres, rĂ©parties sur 7 Ă©tages, qui sera inaugurĂ© en 2024.

DĂšs que nous passons les tourniquets d’entrĂ©e, nous empruntons l’artĂšre principale en direction de notre premier shoot de sensations : Baron 1898. En effet, pour notre premiĂšre journĂ©e de visite, nous privilĂ©gions les attractions Ă  sensations fortes qui se trouvent en grande partie au sein du Royaume dĂ©chaĂźnĂ©. Ces derniĂšres, habituellement trĂšs prisĂ©es, affichaient des temps d’attente acceptables. De plus, Baron 1898, un des roller coasters emblĂ©matiques de la destination, n’était pas ouvert le lendemain.

Retour au XIXe siĂšcle, Ă  l’époque oĂč l’exploitation miniĂšre battait son plein aux Pays-Bas. Le baron Gustave Hooghmoed est propriĂ©taire d’un site d’extraction de charbon oĂč une pĂ©pite d’or a Ă©tĂ© dĂ©couverte. Depuis, des crĂ©atures mythiques empĂȘchent les mineurs de continuer l’exploitation de la mine. DĂšs que nous arrivons au pied de l’attraction nous sommes bluffĂ©s. Une imposante machine, composĂ©e de tuyaux et d’engrenages, nous transporte dans un univers steampunk. Avant d’embarquer dans les wagons, nous traversons deux salles de prĂ© show :

  • le vestiaire des mineurs oĂč nous pouvons entendre Gustav Hooghmoed, grĂące Ă  un gramophone. Il prĂ©sente aux visiteurs leur tĂąche du jour : aller chercher de l’or dans la mine. Cette premiĂšre scĂšne est interrompue par d’Ă©tranges crĂ©atures qui nous annoncent que l’or est placĂ© sous leur protection ;
  • nous passons ensuite dans la salle de paie. Nous sommes face Ă  un animatronique du baron qui nous demande Ă  nouveau de descendre dans la mine.

Enfin nous pĂ©nĂ©trons dans la gare d’embarquement et nous montons dans le wagon.

On reconnaĂźt la patte du constructeur Bolliger & Mabillard. Aucune secousse dans ce dive coaster. Les diffĂ©rents enchaĂźnements sont trĂšs doux. Le stop du wagon, tout en haut de la premiĂšre chute Ă  plus de 37 mĂštres de haut, est trĂšs impressionnant. Cette sensation est dĂ©cuplĂ©e car le train tombe dans un trou enfumĂ© dont on ne connaĂźt pas exactement la profondeur. Baron 1898 est sans conteste le meilleur roller coaster du parc. Mon groupe y est revenu plusieurs fois pour avoir notre dose d’adrĂ©naline ! Petite dĂ©ception : entre le premier lift et l’arrivĂ©e Ă  la gare de dĂ©barquement, il ne s’écoule qu’un peu plus d’une minute.

AussitĂŽt sortis de Baron 1898, nous nous dirigeons vers De Vliegende Hollander, une attraction qui mĂȘle parcours scĂ©nique aquatique et water coaster. DĂšs la file d’attente, nous sommes plongĂ©s dans l’histoire du capitaine Willem van der Decken, disparu en mer. En traversant un des tableaux de sa demeure, nous sommes transportĂ©s dans une citĂ© portuaire Ă  l’époque des Provinces Unies.

Nous y dĂ©couvrons une taverne, des caches de contrebandiers, avant d’arriver sur le port pour embarquer.

Nous voguons entre des coques de galions de plusieurs mĂštres de haut. Au fur et Ă  mesure que nous nous Ă©loignons du port, la pĂ©nombre nous enveloppe. Notre seule source de lumiĂšre provient d’une petite lanterne situĂ©e Ă  l’avant de notre embarcation. Des bruits sourds se font entendre, des cloches rĂ©sonnent. Nous sommes entourĂ©s d’une brume Ă©paisse qui confĂšre un aspect inquiĂ©tant Ă  la scĂšne. Nous pouvons voir Ă©galement Willem van der Decken grĂące Ă  des projections. Ce dernier nous raconte son histoire et celle de son Ă©quipage condamnĂ©s Ă  naviguer pour toujours aprĂšs avoir enfreint une rĂšgle sacrĂ©e : celle de ne pas naviguer le jour de PĂąques. AprĂšs ce parcours scĂ©nique, la partie coaster. Notre bateau s’élĂšve Ă  18 mĂštres et enchaĂźne une sĂ©rie de descentes et de virages serrĂ©s avant de s’échouer dans le lac.

Avant de quitter ce quartier, nous nous dirigeons vers Joris en de Draak, un wooden Ă  double voie. Dans cette attraction, nous sommes appelĂ©s pour tuer un dragon qui terrorise un royaume. Nos armes : le feu et l’eau. Chaque Ă©lĂ©ment correspond Ă  l’un des deux parcours.

Bien qu’il soit relativement rĂ©cent (2010), ce wooden n’est pas le plus agrĂ©able que nous ayons ridĂ©. En comparaison, WODAN – Timburcoaster Ă  Europa-Park est beaucoup plus confortable. Joris en de Draak vibre pas mal ce qui rend le tour un peu trop intense. Lors de notre visite nous avons testĂ© le parcours Feu. Le plus de ce coaster, au moment de son inauguration : un dragon interactif de 10,5 mĂštres de haut dont la tĂȘte crachait du feu au-dessus des passagers du parcours eau et de l’eau sur le train du parcours feu. Malheureusement, cet effet ne fonctionne plus depuis des annĂ©es, rendant l’expĂ©rience moins immersive.

Au-delĂ  des attractions, j’ai aimĂ© me promener autour dans cette zone Ruigrijk. DĂ©ambuler autour des galeries de jeux – Game Gallery – qui donnent Ă  cette partie du land un petit air de fĂȘte foraine d’antan.

Juste Ă  cĂŽtĂ© on retrouve Halve Maen, un bateau Ă  bascule qui peut s’élever jusqu’Ă  20 mĂštres de haut, ou encore Nest!, une plaine de jeux pour enfants.

Nous avons passĂ© notre tour pour Python et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord son tracĂ© est assez commun. On trouve ce type d’attraction dans d’autres parcs, notamment en France Ă  Europark. Mais la raison principale est l’absence de thĂ©matisation. Efteling est connu pour ses attractions immersives. Nous avons donc voulu les privilĂ©gier.

D’autres attractions, Ă  destination des enfants principalement, viennent complĂ©ter l’offre de cette zone : Kinderspoor (un petit train Ă  pĂ©dale) ou encore De Oude Tufferbaan (un circuit de tacots).

Anderrijk : le Royaume de l’étrange

Aprùs le plein de sensations, nous nous dirigeons vers un land dont le thùme est l’aventure.

Notre voyage commence en Orient pour découvrir le water dark ride Fata Morgana. Mais avant que notre croisiÚre ne commence, nous explorons la zone qui abrite cette attraction. Sur le plan visuel, ces décors sont un régal. En effet, dÚs que nous arrivons, nous pouvons voir un palais majestueux avec son minaret, des croissants de lune qui ornent les coupoles. Autour de cette demeure royale on retrouve aussi une grande place avec une fontaine et des flambeaux


Nous nous dirigeons ensuite vers l’attraction. Elle a pour thĂšme les contes des Mille et Une Nuits. La croisiĂšre, qui dure 8 minutes, nous fait traverser plusieurs scĂšnes : une forĂȘt vierge, les faubourgs d’une ville, un marchĂ©, une prison, la salle du trĂŽne du sultan, une salle des trĂ©sors
 À chaque fois, ce qui est marquant c’est la richesse de la dĂ©coration et surtout l’espace qu’occupent ces dĂ©cors. En effet, ces derniers montent jusqu’à 6 mĂštres de haut. Nous avons vĂ©ritablement l’impression d’ĂȘtre au cƓur de l’histoire. De plus, des effets de fumĂ©e ainsi que des odeurs viennent crĂ©dibiliser le tout. Les 130 animatroniques donnent un cĂŽtĂ© vivant aux diffĂ©rents tableaux. Nous n’avons pas rĂ©ellement d’idĂ©e de ce que disent les dialogues des diffĂ©rentes scĂšnes, mais des bribes de français sont prononcĂ©es çà et lĂ . Elles nous invitent Ă  rebrousser chemin.

Une fois sortis, nous poursuivons avec deux attractions tout aussi calmes.

Tout d’abord Fabula, un film 4D trĂšs mignon qui met en scĂšne un ours Ă©goĂŻste qui, ensorcelĂ© par le Marchand de sable, doit apprendre Ă  vivre avec les autres animaux de la forĂȘt. Notamment un Ă©cureuil courageux. Si, en lisant ce paragraphe, vous vous dites « encore un film 4D », j’espĂšre vous faire changer d’avis. Tout d’abord, en dehors d’ĂȘtre trĂšs bien produit, le film est intelligible par tous grĂące Ă  l’absence de dialogue. Les effets sont surtout extrĂȘmement variĂ©s et bien intĂ©grĂ©s. On retrouve les classiques : eau, vent et odeurs. L’attraction propose surtout des effets, plus Ă©tonnant, qui subliment l’expĂ©rience comme de la fumĂ©e, de la lumiĂšre jaillissant des fauteuils. Les fans d’immersion seront comblĂ©s car Fabula est jouĂ©e dans une salle entiĂšrement dĂ©corĂ©e. D’immenses branches d’arbre recouvrent la quasi-totalitĂ© du plafond. La texture appliquĂ©e sur les murs imite celle d’un tronc d’arbre. On est loin des films 4D jouĂ©s dans une salle digne d’un cinĂ©ma de ville.

Que serait un parc Ă  thĂšmes sans maison hantĂ©e ! À Efteling, l’expĂ©rience s’appelle Spookslot. Elle est assez diffĂ©rente de ce que proposent bon nombre de parcs europĂ©ens. En effet, ici nous assistons Ă  un spectacle d’animatroniques dans un dĂ©cor. Ce dernier est divisĂ© en piĂšces ou en zones dans lesquelles se dĂ©roulent des petites scĂšnes. MĂȘme si ce spectacle est proposĂ© uniquement en nĂ©erlandais, je vous conseille de ne pas faire l’impasse dessus. Cette attraction, inaugurĂ©e en 1978, a un cĂŽtĂ© authentique qui fait qu’on aime bien ce genre de dĂ©couverte. Attention : Spookslot ferme dĂ©finitivement ses portes Ă  la fin de l’étĂ© 2022 pour laisser place Ă  une toute nouvelle expĂ©rience hantĂ©e.

La zone Anderrijk prĂ©sente Ă©galement deux attractions un peu plus remuantes. Nous nous dirigeons vers la derniĂšre en date : Max et Moritz. Ces doubles montagnes russes, inaugurĂ©es en 2019, nous embarquent dans une course de caisse Ă  savon. Les deux trains de l’attraction s’élancent simultanĂ©ment, en sens inverse, sur 2 parcours parallĂšles. Je me rĂ©pĂšte mais ici aussi le parc a misĂ© sur l’immersion.

La gare d’embarquement reprĂ©sente un atelier d’horloges Ă  coucou. La dĂ©co y est foisonnante. Certains Ă©lĂ©ments s’animent pendant l’embarquement ou pendant le tour.

Ici l’objectif est de faire rire les visiteurs avec un humour potache Ă  base de… pets. Ă‡a fonctionne Ă  la perfection.

Le coaster en lui-mĂȘme prĂ©sente quelques accĂ©lĂ©rations sympathiques. On est collĂ©s au siĂšge durant les virages. Parfait pour initier les enfants aux roller coasters
 ou pour les adultes qui ne sont pas fans des attractions trop remuantes. Certains d’entre vous connaissent ma peur des gros manĂšges. Max et Moritz est une attraction qui correspond Ă  tout ce que j’aime : quelques petites sensations, de jolis dĂ©cors et quelques effets spĂ©ciaux.

Avant de quitter la zone nous faisons un dĂ©tour par Piraña, une attraction de type bouĂ©e sur le thĂšme des Incas. Nos bouĂ©es tournent entre dĂ©cors paysagĂ©s, totems et habitations sud-amĂ©ricaines. Le parcours de 350 mĂštres de long est tumultueux mais, que ceux qui ont peur de ressortir trempĂ©s se rassurent : l’attraction ne mouille pas Ă©normĂ©ment. Piraña fait partie des classiques de parcs Ă  thĂšmes que j’adore faire.

Fantasierijk : le Royaume de la fantaisie

DĂ©but de notre deuxiĂšme journĂ©e de visite d’Efteling. Depuis l’entrĂ©e, nous remontons la promenade Pardoes, artĂšre principale du parc, et arrivons devant le chĂąteau qui abrite l’attraction Symbolica.

Clairement, cette attraction est le coup de cƓur de ce voyage. Ce parcours scĂ©nique de 7 minutes est la seule attraction qui met en scĂšne Pardoes, la mascotte d’Efteling. Ce dernier nous propose une visite du Palais de la Fantaisie Ă  bord de vĂ©hicules autonomes, comme dans Ratatouille aux Walt Disney Studios. Ils nous permettent de dĂ©couvrir plusieurs piĂšces et passages secrets du palais du roi Pardulfus.

La particularitĂ© de ce dark ride : au moment de l’embarquement, nous devons choisir entre 3 parcours : HĂ©ros, Musique ou TrĂ©sors. Chacun d’entre eux donne accĂšs Ă  des recoins spĂ©cifiques du palais. L’occasion de faire et refaire Symbolica.

Quand vous passez devant le chĂąteau, n’hĂ©sitez pas Ă  interagir avec le coffre qui fait office de distributeur automatique. Si vous tirez la clĂ© qui est incrustĂ©e dans le sol, devant lui, il s’ouvrira dans un grand fracas.

Lors de notre visite, l’Efteling Theater prĂ©sentait la production Caro. Ce spectacle de 70 minutes, qui mĂ©lange musique et acrobatie, est digne des shows du Cirque du Soleil. Ce dernier Ă©tant jouĂ© Ă  18h30, alors que le parc Ă©tait encore ouvert, nous avons prĂ©fĂ©rĂ© nous concentrer sur les attractions.

Marerijk : le Royaume de la magie

Une partie de ce land correspond au pĂ©rimĂštre qu’occupait d’Efteling lors de son inauguration le 31 mai 1952. À cette Ă©poque, le parc proposait une balade enchanteresse dans le monde des contes de fĂ©es grĂące Ă  son attraction le Bois des Contes. 70 ans plus tard, cet espace est toujours prĂ©sent. Dans une forĂȘt de 6 hectares, les visiteurs peuvent dĂ©couvrir 29 contes et lĂ©gendes. Malheureusement, lors de notre sĂ©jour, la quasi-totalitĂ© du bois Ă©tait fermĂ©e pour travaux. Seuls Le Village des nains et Le chĂąteau de La Belle au bois dormant Ă©taient accessibles.

AprÚs cette rapide promenade, nous partons à la découverte du reste du land. On y retrouve essentiellement des manÚges à destination des jeunes enfants.

Nous entrons tout d’abord dans le Palais du Carrousel qui abrite un superbe diorama. Nous adorons les maquettes. En 2016, j’ai visitĂ© Miniatur Wunderland Ă  Hambourg. Impossible de ne pas jeter un coup d’Ɠil Ă  ces paysages qui prennent vie sous nos yeux. Les trains traversent des villages pittoresques entourĂ©s de montagnes, de riviĂšres et de lacs. Si vous restez quelques minutes, vous pourrez voir la luminositĂ© changer pour simuler le passage du jour Ă  la nuit. Un rĂ©gal !

Mais l’attraction principale de ce bĂątiment, c’est un splendide carrousel Ă  vapeur centenaire. J’adore le cĂŽtĂ© rĂ©tro de ce type d’attraction. La musique jouĂ©e pendant le tour provient d’un orgue de Gavioli, instrument en voie de disparition. N’hĂ©sitez pas donc pas Ă  dĂ©couvrir cette piĂšce de musĂ©e.

Nous enchaĂźnons avec Villa Volta.

Cette mad house raconte la lĂ©gende des Bokkenrijders, des brigands qui rĂ©alisaient des mĂ©faits Ă  dos de boucs au XVIIIe siĂšcle. AprĂšs leur passage, tout n’était que dĂ©solation. Sous le commandement de leur chef Hugo van den Loonsche Duynen, ils pillent une Ă©glise, dĂ©clenchant une malĂ©diction. Depuis cet Ă©vĂ©nement, la maison de Hugo van den Loonsche Duynen est comme possĂ©dĂ©e. Toute cette histoire nous est prĂ©sentĂ©e en nĂ©erlandais, dans deux salles de prĂ©show richement dĂ©corĂ©es. On y retrouve une partie des butins dĂ©robĂ©s aux populations pillĂ©es : des lustres en cristal, des tableaux, du matĂ©riel agricole, des bibelots
 AprĂšs nous entrons dans la partie mad house, semblable Ă  toutes les attractions de cette catĂ©gorie : vos siĂšges se balancent d’avant en arriĂšre suivant un angle de 30° maximum. Cet espace reprĂ©sente un salon. LĂ  aussi la dĂ©coration est foisonnante.
Je suis un grand amateur de mad house. Les parcs font toujours preuve d’inventivitĂ© pour raconter une histoire et crĂ©er des dĂ©cors immersifs dans ce type d’expĂ©rience. Force est de constater qu’Efteling a fait un travail de trĂšs grande qualitĂ©, Je vous la conseille !

Efteling est un parc trĂšs vaste. À force de marcher, nous sommes un peu fatiguĂ©s. Heureusement, le spectacle Raveleijn commence dans quelques minutes. Ce show a Ă©tĂ© conçu en collaboration avec le Puy du Fou dont l’expertise, en matiĂšre de dĂ©cors et d’entertainment, n’est plus Ă  dĂ©montrer.
La destination se dĂ©marque par ses dĂ©cors immersifs. Raveleijn ne fait pas exception. Cette salle de spectacle a Ă©tĂ© construite au cƓur d’une place forte. Une fois que nous traversons le pont-levis, nous nous dirigeons vers les escaliers pour accĂ©der aux tribunes.

Depuis nos siĂšges, nous dĂ©couvrons un immense ravelin constituĂ© d’échoppes et d’habitations. Il donne sur un terre-plein au centre duquel se trouve une tour.

Ce spectacle raconte l’histoire de la ville magique Raveleijn, sauvĂ©e du joug du comte Olaf Graf par cinq preux chevaliers.

On a bien aimĂ© ce spectacle
 sans pour autant ĂȘtre bluffĂ©. Peut-ĂȘtre qu’on nous a un peu trop vantĂ© cette production. Lors de notre visite, plusieurs effets n’étaient pas fonctionnels comme la disparition d’une comĂ©dienne suite Ă  un tour de magie, une cascade de type torche humaine, des effets de flamme et surtout, l’immense dragon articulĂ© est restĂ© au niveau du sol pendant toute la reprĂ©sentation. Depuis le covid, le spectacle a connu de nombreuses modifications qui, de l’avis des fans d’Efteling, ne sont pas allĂ©es dans le sens de l’amĂ©lioration de ce show. Un effet disparu Ă©tait particuliĂšrement impressionnant : un tombĂ© de rideau faisait apparaĂźtre le dĂ©cor du spectacle. Une idĂ©e Ă  rĂ©intĂ©grer !

Si lors de votre visite vous ne pouvez rester que quelques minutes dans ce land, ne ratez surtout pas le parcours scĂ©nique suspendu Droomvlucht. Ce dark ride est fantastique. Il nous amĂšne Ă  la dĂ©couverte d’un monde fantastique oĂč elfes, trolls et autres crĂ©atures enchantĂ©es cohabitent. Nous survolons des dĂ©cors de forĂȘts, des chĂąteaux trĂšs riches en dĂ©tails. Dans cette attraction, Efteling a pu laisser parler sa crĂ©ativitĂ© et dĂ©montrer son expertise dans la rĂ©alisation d’expĂ©riences immersives. Cette attraction nous offre une parenthĂšse poĂ©tique qui transcende la barriĂšre de la langue.

Si vous ĂȘtes un fan des parcs Ă  thĂšmes, ne ratez pas non plus l’Efteling Museum oĂč vous pourrez retrouver des esquisses et des objets en lien avec des attractions existantes ou disparues.

Si vous avez des enfants en bas ùge, la zone propose plusieurs attractions accessibles aux tout-petits : Kindervreugd (une aire de jeux), un Monorail pour découvrir le land vu de haut ou encore des carrousels.

Reizenrijk : le Royaume de l’aventure

Notre visite d’Efteling touche bientĂŽt Ă  sa fin. Avant d’arpenter Ă  nouveau le parc pour refaire les attractions qui nous ont marquĂ©es, nous partons Ă  la dĂ©couverte du royaume de l’aventure.

VoilĂ  de longues heures que nous n’avons pas fait une attraction Ă  sensations. Pour remĂ©dier Ă  ce manque, nous nous dirigeons vers Vogel Rok. Ce roller coaster nous embarque dans le cinquiĂšme voyage de Sinbad le marin. Dans cette histoire, Sinbad s’empare d’un bĂ©bĂ© Roc pour le faire rĂŽtir. Ceci provoque la colĂšre de ses parents qui le poursuivent. Sur le papier, cette storyline est assez simple Ă  comprendre. En revanche, quand on est installĂ© dans un train, lancĂ© Ă  65 km/h sur un parcours plongĂ© dans le noir
 difficile de comprendre cette trame scĂ©naristique.

Quand je suis montĂ© Ă  bord de ces montagnes russes, j’avoue avoir eu un peu peur en voyant la marque Vekoma sur les lap bars. Les anciens roller coasters de ce fabricant sont rĂ©putĂ©s pour ĂȘtre inconfortables. Vogel Rok dĂ©roge Ă  cette rĂšgle. L’attraction est parfaitement adaptĂ©e aux visiteurs qui recherchent des sensations qui ne sont pas trop intenses. En revanche, ceux qui aiment les manĂšges intenses vont rester sur leur faim.

Avant de repartir explorer le parc, nous faisons un dĂ©tour par Carnaval Festival. Ce parcours scĂ©nique, qui n’est pas sans rappeler It’s Small World, une des attractions phares des parcs Disney, nous propose un tour du monde des fĂȘtes et cĂ©lĂ©brations. Un voyage culturel, de plus de 8 minutes, oĂč l’humour occupe une place centrale. N’hĂ©sitez pas Ă  la faire si vous ĂȘtes un inconditionnel du monde des poupĂ©es de Disneyland.

Cette zone propose Ă©galement d’autres attractions que nous n’avons pas eu le temps de tester comme Gondoletta, une promenade de 20 minutes en barque Ă  la dĂ©couverte de la flore d’Efteling, ou encore Kleuterhof, une plaine de jeu pour enfants. D’autres expĂ©riences Ă©taient quant Ă  elles fermĂ©es comme Sirocco, une attraction de type tasse, Archipel, une plaine de jeux aquatiques, ou encore la Pagode, une tour d’observation qui offre un panorama du parc Ă  360°.

Maintenant, libre Ă  nous de refaire les attractions qui ont particuliĂšrement plu. Pour ma part, je me suis en premier redirigĂ© vers Vogel Rok qui m’offre assez de sensations. Juste aprĂšs, je suis retournĂ© Ă  Symbolica pour tester les 2 autres parcours que je n’avais pas pu faire la premiĂšre fois, et ainsi visiter toutes les piĂšces du Palais de la Fantaisie. AprĂšs ces deux tours, il ne restait plus qu’une vingtaine de minutes. Juste assez de temps pour retourner Ă  Max et Moritz.

Des souvenirs Ă  rapporter chez soi

Efteling se dĂ©marque de bon nombre de parc europĂ©en par sa large palette de produits dĂ©rivĂ©s. Pardoes, la mascotte du parc, est omniprĂ©sente dans les boutiques. Ce que j’apprĂ©cie particuliĂšrement avec cette destination, c’est sa crĂ©ativitĂ© Ă  proposer des produits directement tirĂ©s de ses attractions et de ses spectacles. L’offre merchandising est cohĂ©rente. L’objectif n’est pas de vendre n’importe quoi. Une dĂ©marche intelligente qui lui a permis, au fil du temps, de se crĂ©er une identitĂ© forte.

L’autre type de souvenirs que vous allez pouvoir ramener chez vous, ce sont les photos. À l’image de Disneyland Paris, le parc propose un service Photopass qui vous permet de rĂ©cupĂ©rer une version numĂ©rique des photos prises dans les attractions et avec certains personnages du parc. Autant les clichĂ©s dans les attractions sont de bonne qualitĂ©, autant ceux pris avec des personnages par de vrais photographes
 je suis plutĂŽt dubitatif. Je vous laisse juger par vous-mĂȘme de la qualitĂ© de ces photos.

En dessous, la photo prise par un ami avec un téléphone portable.

En conclusion, pas la peine d’y aller par 4 chemins : Efteling est un parc Ă  thĂšmes Ă  visiter absolument si vous aimez ce genre de loisirs. Le parc nĂ©erlandais, qui fĂȘte cette annĂ©e ses 70 ans, propose des attractions pour tous les types de public, si bien qu’il est impossible de s’y ennuyer. Dans les annĂ©es Ă  venir, la destination va s’agrandir pour proposer de nouvelles expĂ©riences qui, nous l’espĂ©rons, seront de plus en plus immersives. Il ne me reste plus qu’à vous poser une question : quand comptez-vous rĂ©server votre sĂ©jour ?

CrĂ©dit photo : RĂ©mi Prieur – Benjamin Bouwyn – Cyril G – Efteling


Posté le 26 juin 2022
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