Excursion sur l’île sacrée d’Itsukushima
Pour cette dernière journée loin de Tokyo, nous avons pris le large. Nous avons mis le cap sur l’île d’Itsukushima, plus connue sous le nom de Miyajima.
Cette île apparaît souvent en très bonne position dans les classements des plus beaux endroits à visiter au Japon. En effet, ce petit bout de terre est un condensé de ce que vous avons pu voir ces derniers jours : des Temples, des Torii et … des daims !
Mais ce qui fait le charme de Miyajima c’est son cadre bucolique. Ici nous sommes vraiment déconnecté de la vie japonaise trépidante. Le ville, caché dans le brouillard, se fait loin ce qui permet de goûter au calme et à ce paysage luxuriant.
En nous rendant à Miyajima, nous avons retrouvé un petit coin de France. En effet, depuis 2009 Miyajima est jumelée avec le Mont Saint-Michel.
Dans la religion shintoïste, l’île d’Itsukushima est sacrée. Ce statut particulier fait qu’on ne peut ni naître, ni mourrir dans ce lieu. A ce titre, il n’y a donc ni maternité, ni cimétière sur cette île. De plus, il est interdit d’abattre les arbres de cette île. Ceci n’est pas fait pour déplaire aux touristes que nous sommes. Touristes venus pour goûter à la tranquillité de cette île verdoyante.
La renommée de Miyajima vient essentiellement du sanctuaire d’Itsukushima (厳島神社) dont le torii flottant (大鳥居) s’affiche dans tous les guides sur le Japon. Contrairement à toutes les « portes » que nous avons rencontré depuis le début de notre séjour, ce torii les pieds dans l’eau apporte une note poétique à cette escapade. Nous avons devant nous une allégorie de la mer, porte vers un ailleurs, une ouverture sur l’autre.
Nous poursuivons notre tour par la visite du temple de Senjokaku (千畳閣) tout en bois qui comprend une pagode de cinq étages construite en 1407.
Avant d’arriver au sanctuaire Daisho-in, en pleine nature. Ici, le seul bruit que l’on entend est celui des cascades d’eau adjacentes. Du fait de son emplacement en dehors de la ville de Miyajima et des nombreuses marches pour y accéder, le Temple Daisho-in est moins connu que le Sanctuaire d’Itsukushima. Pourtant, il s’agit du lieu le plus charmant de l’île.
La porte Niomon
C’est par cette grande porte que l’on pénètre dans ce sanctuaire. Cet ouvrage compte deux statues dont la mission est d’éloigner les mauvais esprits.
Dai-hannyakyo Sutra
Au nombre de 600, ces écrits du Dai-Hannyakyo ont été rapportés d’Inde par le moine chinois Sanzo. Ces rouleaux ornent le chemin principal qui conduit au temple. Toucher ces sutras porterait extrêmement chance.
Les 500 statues
Disposées dans un chemin secondaire conduisant au temple, les 500 statues des disciples de Shaka Nyorai ont chacune une expression de visage unique.
La cloche
La cloche était autrefois sonnée pour donner l’heure le matin, le midi et le soir. Aujourd’hui, elle sert à annoncer l’heure du culte.
Les roues à Mani (moulins à prière)
On dit que faire tourner la roue équivaut à lire un volume du Hannya-shingyo (ou Sutra du Coeur).
Le pavillon Maniden
Le pavillon Maniden est le principal lieu de prière dédié à Sanki Daigongen, les Trois Divinités Terrifiantes du Mont Misen. De très nombreux fidèles viennent prier pour demander épanouissement, santé et longévité.
La grotte Henjokutsu
Dans cette grotte faiblement éclairée, on retrouve les principales icônes de la religion bouddhiste ainsi que du sable venant des 88 temples du prestigieux chemin de pélerinage de Shikoku (pèlerinage en l’honneur du fondateur du bouddhisme Shingon).
On dit que se recueillir dans cette grotte équivaut à réaliser le pélerinage des 88 temples.
Après cette belle découverte, il est temps de retourner vers le port. Avant de quitter Miyajima un tour dans la rue principale s’impose.
L’odeur d’huître y est très présente. En effet, l’île d’Itsukushima est reconnue pour ses huîtres géantes et pour son plat le Dotenabe (huîtres mijotées avec des légumes, du miso, du tofu…).
Rappelons que la viande, le poisson, le poulet ont une place importante dans la gastronomie japonaise. Il n’est donc pas inhabituel de trouver ce genre de panneau.
C’est au sein de ce marché que se trouve le Momiji Manju store où nous avons pu acheter la spécialité locale : le Momiji Manju
Les Momiji Manju sont nés il y a une centaine d’année, en 1906, à la fin de l’ère Meiji. Ces gâteaux en forme de feuille d’érable sont confectionnés à partir de pâte de gâteau éponge (castela) et traditionnellement fourrés à la pâte de haricot. Mais de nouvelles recettes ont depuis fait leur apparition : chocolat, crème pâtissière, thé vert macha, fromage, marrons, fourrés à la crême glacée, frits, etc.
La feuille d’érable étant aussi l’emblème de la préfecture d’Hiroshima et l’arbre de Miyajima, cela peut expliquer la forme de cette pâtisserie.
Petite info : Si vous vous rendez un jour au Momiji Manju store, allez au fond de la boutique pour admirer leur petit jardin zen.
Voila, l’heure de quitter Miyajima est déjà arrivée. Cette île mérite largement sont statut de lieu de visite incontournable. A faire lors d’un prochain voyage : passer une nuit sur l’île pour admirer le paysage de nuit !