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Il était une fois les Imagineers : L’endroit le plus joyeux de la terre

Il était une fois les Imagineers : L’endroit le plus joyeux de la terre

ÉPISODE 1 – Disney+ est enfin arrivé en France. S’il y a bien une série que les fans de parc à thèmes attendaient avec impatience c’est Il était une fois les Imagineers. Cette mini-série retrace, au travers de 6 épisodes, l’histoire de la filiale parcs à thèmes de la multinationale créée par Walt Disney. Loin de moi l’idée de vous raconter l’intégralité du documentaire. Je vous propose, à travers une série d’articles, de retrouver pêle-mêle des informations, des faits que j’ai appris en les visionnant. Pour ce premier épisode je vous propose de revenir dans les années 50, quelques années avant le lancement de Disneyland.

Anaheim : un second choix

Anaheim n’était pas le premier choix de Walt Disney. En effet, à l’origine, ce dernier souhaitait ouvrir son parc d’attractions à Burbank à côté de ses studios d’animation. Ce projet a été refusé par la municipalité qui avait peur du désordre public que pouvait créer ce genre d’infrastructure. Ce refus est assez cocasse quand on sait qu’une dizaine d’années plus tard Universal Studio installera son parc à 7 kilomètres du terrain choisi à l’origine par Disney.

1952 : création de WED

C’est 3 ans avant l’inauguration qu’est créé WED Enterprises, l’entreprise en charge de concevoir Disneyland et ses attractions. Cette société, créé sur les fonds propres de Walt Disney, n’était pas rattachée à Walt Disney Productions. Une bonne partie des employés sont des transfuges du studio d’animation de Disney comme John Hench ou Harper Goff et plus tard Marc Davis. Ce dernier est important dans l’histoire du parc car c’est lui qui a apporté des touches d’humour dans les attractions déjà en place (ex dans Jungle Cruise : l’éléphanteau qui se lave ou encore la scène du safari perdu).
C’est en 1986 qu’elle sera rebaptisée du nom que nous connaissons tous : Walt Disney Imagineering

Un montage financier compliqué à mettre en place

Les banques ne souhaitent pas investir dans ce projet visionnaire pour l’époque. Disneyland est donc financé en partie sur les deniers personnels de Walt Disney (qui a vendu sa résidence de Palm Beach, liquidé son assurance-vie) et des dons des salariés. La chaîne ABC Network participe elle aussi à l’aventure, à hauteur de 500.000$, en échange de la création par Walt Disney d’une émission exclusive pour son antenne.

Pour cette construction toutes les bonnes idées sont exploitées. Faute de budget il n’est pas possible de créer une faune luxuriante pour Jungle Cruise. La végétation tropicale va donc être placée en bordure du fleuve et à l’arrière, pour donner l’impression de végétation foisonnante, des orangers vont être plantés. Ces arbres ont été récupérés chez des particuliers, habitants à proximité du parc, qui souhaitaient s’en débarrasser. Une anecdote qui d’un côté donne une impression de bricolage mais de l’autre donne un cachet et une authenticité à Disneyland.

Paris : une source d’inspiration

Dans les points communs entre les différents parcs Disney : le plan de circulation en étoile. Vous ne le savez peut-être pas mais ce type d’organisation est directement inspiré de la place de l’Étoile à Paris. Ainsi, qu’importe où vous vous trouvez dans le parc vous avez un moyen rapide de vous repérer. Impossible de se perdre.

Le Dimanche noir

C’est le dimanche 17 juillet 1955 qu’a été inauguré Disneyland. Cet événement a été immortalisé par 22 caméras qui ont permis à 83 millions d’Américains de suivre en direct ces festivités. Sur le plan de la fréquentation ce fut un succès. Mais le revers de la médaille est sévère :

  • certaines attractions tombent en lambeau comme Mad Tea Party,
  • les nacelles de Dumbo the Flying Elephant restent bloquées en position haute obligeant les visiteurs à descendre par le biais d’escabeaux,
  • une grève des plombiers fait que dans la dernière ligne droite un choix a dû être fait entre la construction de toilettes et de points d’eau

La presse se délecte de ce lancement catastrophique « Walt’s dream is nightmare », « Disneyland opens amid confusion, traffic jams ».

« Disneyland ne sera jamais achevé tant qu’il restera dans ce monde une parcelle d’imagination »

Saviez-vous que cette célèbre phrase de Walt Disney ne vient pas d’une volonté d’aller de l’avant, d’être visionnaire et imaginatif. Il s’agit d’une réponse aux journalistes qui attaquaient Walt sur le nombre d’attractions non finalisées à l’ouverture du parc. Au final, cette citation est plus terre à terre qu’on ne le pensait.

Un terrain de basket caché à Disneyland ?

Il s’agit d’une des rumeurs les plus répandues parmi les Disney Fan : la présence d’un terrain de basket dans le backstage de l’attraction Matterhorn Bobsleds. Fake News ! Par contre un panier de basket a été installé par les Cast Members pour occuper leur temps de pose.

Des avancées technologiques

Disneyland a été longtemps été un moteur dans le domaine de l’innovation technologique :

  • création du premier grand huit à structure tubulaire (Matterhorn Bobsleds),
  • installation du premier monorail d’Amérique du Nord,
  • premier parc à intégrer une attraction avec des audio-animatronics (Enchanted Tiki Room),
  • dans le domaine de gestion du flux de visiteurs, Disneyland repousse les limites. Alors que le nombre de personnes accueillies par heure dans une attraction – parcs ou fêtes foraines – atteignait péniblement les 1500/1600 visiteurs par heure, Walt Disney arrive à doubler cette capacité avec l’attraction It’s A Small World.

Ce premier épisode s’achève sur la mort de Walt Disney le 15 décembre 1966. Avant de disparaître il aura eu le temps d’initier le projet X : Disney World qui sera le sujet du deuxième épisode.

Ce documentaire est incontournable à plusieurs titres. Étant donné qu’il est produit pour Disney, l’objectivité ne peut pas être totale. Par contre on note quand même du recul, de l’autocritique vis-à-vis de ce projet conduit par Walt Disney. Le cauchemar qu’a constitué l’inauguration du parc n’est pas éludé, la critique de la concurrence est acerbe (Busch Gardens et Six Flags sont qualifiés de « copies bon marché »).
Ce documentaire brille aussi par son contenu documentaire. Les portes des archives Disney ont été largement ouvertes. Les images sélectionnées ne sont pas forcément toutes inédites par contre du point de vue technique leurs qualités est époustouflante.
Enfin cet épisode est le plus émouvant de la mini-série car il nous présente la vision de Walt Disney. La création de Disneyland était le projet de sa vie. Celui qu’il a chéri de plus. Force est de constater que les bases qu’il a jetées au début des années 50 sont toujours présentes chez WDI.

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Il était une fois les Imagineers : Que ferait Walt ?