Voyage à la découverte des Mondes de Walibi
Cap sur la Belgique et plus exactement Wavre, à 30 kilomètres de Bruxelles. C’est dans cette paisible bourgade que se trouve le plus gros parc à thèmes du plat pays : Walibi Belgium.
Il y a quelques semaines, je vous présentais l’histoire, riche en rebondissements, du parc au kangourou. Cette fois-ci, je vous embarque avec moi pour une visite du parc… par temps pluvieux. Mais la question cruciale est la suivante : est-ce que cette visite de Walibibibi va me rendre baba ?
Karma World ou les charmes de l’Inde
En 2017, Walibi et La Compagnie des Alpes ont lancé un grand plan d’investissements qui vise à transformer, d’ici 2023, 75 % du parc en huit zones thématiques qui constitueront Worlds of Walibi. Notre visite s’est donc effectuée dans un parc en cours d’évolution. À l’heure actuelle, 3 zones thématiques sont finalisées : Karma World, Fun World et Exotic World.
C’est parti, nous poussons les tourniquets de Walibi et nous dirigeons vers Karma World, le quartier qui jouxte l’entrée. Cette zone thématique a été inaugurée l’année dernière, en 2019. Dès que nous arrivons sur la place centrale de ce land, nous sommes envoutés par les couleurs chatoyantes des bâtiments qui nous entourent. Deux attractions s’y trouvent : Cobra, une attraction de type boomerang, et Popcorn Revenge, un parcours scénique interactif. Les équipes créatives du parc ont fait un bon travail sur le plan l’aménagement de cette zone. Un boomerang est une attraction aux lignes imposantes mais, ici, il se fond parfaitement avec le design du bâtiment de Popcorn Revenge et celui du restaurant Delhi’cious. On a aussi aimé scruter les moindres détails du décor, comme les petites affiches en hindi, placardées sur les pilonnes du Cobra et sur les différents bâtiments. Immersion garantie.
En arrivant, nous n’avons pas testé Cobra. Pour un début de journée, c’était un peu rude. En plus, nous ne l’avions pas placée dans la liste des attractions à faire en priorité, étant donné que nous avons pu la tester dans beaucoup de parcs, comme à Bellewaerde, un autre parc de la Compagnie des Alpes. Par contre, impossible de passer à côté de Popcorn Revenge. Cette attraction a acquis une petite notoriété dans le monde des Parkfans. En effet, elle avait gagné en 2019 le TEA Thea Award – Outstanding Achievement. Nous entrons donc dans le Grand Maharajah Theater pour la découvrir.
Popcorn Revenge est une attraction qui vous plonge dans un cinéma pris d’assaut par des personnages en forme de pop-corn. Ces derniers sont passés derrière l’écran et mettent la pagaille dans les films projetés. Pour les neutraliser, vous devrez leur tirer dessus avec votre pistolet qui envoie de succulents nappages.
Il s’agit d’un de mes coups de coeur. Le travail réalisé par Walibi n’a rien à envier à Buzz Lightyear Laser Blast. Dès la file d’attente, l’immersion est là. J’ai aimé m’attarder sur les différents détournements d’affiches, qui mettent en avant les pop-corns. De plus, ce décor de vieux cinéma du début du XXe siècle, en plus d’être très bien réalisé, est riche en détails. Vous ne verrez pas le temps d’attente passer.
L’attraction en elle-même présente quelques avancées technologiques : les véhicules, autonomes, vont visiter 3 salles de projection. Ces dernières vont être choisies de façon aléatoire. Si bien que vous pourrez rejouer encore et encore et avoir des enchainements différents. L’attraction joue aussi la carte de l’humour via les décors, qui s’animeront par moments.
C’est avec le ventre qui gargouille (les pop-corps ça donne faim) que nous poursuivons notre visite. Celle-ci se déroulant par temps de pluie, nous avons évité les attractions d’eau. Je me suis donc résigné à passer mon tour pour Radja River, bien que j’adore les attractions de type bouées.
Mais impossible de ne pas en faire le tour pour regarder les décors. Voici un petit extrait en vidéo !
Avant de quitter Karma World nous faisons un petit détour par Le Palais du Génie. Cette attraction de type mad house est assez bien réalisée et plaira aux amateurs de ce type de ride. Les décors qui se dévoilent pendant que nous tournoyons sont magnifiques. L’ambiance sonore renforce l’immersion. Le storytelling de l’attraction est captivant. Juste un petit bémol au sujet du pré-show. Ce dernier a des effets spéciaux, des décors très sympas mais les incrustations vidéo sont très vieillottes. La mise en place de vidéos plus modernes rendrait hommage à la qualité du reste de l’attraction.
Nous quittons Karma World. Au-delà des attractions, ce que nous avons aimé dans ce quartier, c’est l’ambiance qui s’en dégage. On a aimé flâner dans ses allers, chercher les clins d’oeil à la civilisation indienne. Karma World nous donne une bonne première impression de Walibi.
Après l’Inde, nous arrivons dans le monde dédié des enfants : Fun World. Nous avons pu tester dans cette zone les montagnes russes junior Fun Pilot. À l’image du reste de ce monde, cette attraction mise sur une décoration « toon » et colorée.
Lors de notre visite, seule cette attraction était ouverte, les autres ne permettant pas le respect de la distanciation physique. Nous quittons donc ce monde, riche en couleurs, pour le land des aventuriers : Exotic World
Exotic World, un monde dédié aux explorateurs
Vous aimez les ambiances polynésiennes ? Vous aimez le style Tiki ? Exotic World est fait pour vous. Dès les premières secondes, nous sommes mis dans l’ambiance grâce aux musiques typiques des îles, jouées aux steel-drums, qui sont diffusées un peu partout dans le land. Des sculptures en bois stylisées, caractéristiques de cet art venu d’Océanie, habillent les différentes allées de ce quartier.
Pour profiter au mieux de cette ambiance et de ces décors, nous nous dirigeons vers Tiki-Waka. Ces montagnes russes nous permettrons d’avoir une vue globale de la zone.
Du haut de ce roller coaster, nous admirons ce mélange de bois, d’acier et de végétation verdoyante. En ce qui concerne Tiki-Waka à proprement parler, elle offre de belles sensations. Cette succession de chutes et de remontées abruptes permettra aux plus jeunes de vivre leurs premières sensations fortes.
Une fois que nous avons repris nos esprits, nous empruntons le pont qui nous conduit à Challenge of Tutankhamon.
Cette attraction est un parcours scénique, comme Popcorn Revenge. Comme j’ai une passion non dissimulée pour ces attractions interactives, je ne pouvais pas passer à coté de celle-là non plus. Construite en 2003, elle reste à la hauteur des attractions, plus modernes, que propose Walibi : la file d’attente thématisée a été pensée comme une introduction à l’aventure, le storytelling intéressant, les décors sont poussés et proposent une succession d’effets spéciaux.
Dans cette aventure, vous partez à la recherche du trésor du tombeau de Toutânkhamon pour le mettre à l’abri des pilleurs. Pour vous protéger des créatures qui rodent, vous serez équipés d’un pistolet laser en forme d’ânkh. Bien que le ride system soit classique – des véhicules qui suivent un rail de guidage – Challenge of Tutankhamon présente une originalité : suivant le score que vous ferez à la fin de l’attraction vous accèderez à 2 épilogues différents. Parfait quand on aime refaire plusieurs fois ce type d’attraction.
Nous sortons de Challenge of Tutankhamon. Avant de quitter Exotic World, nous jetons un coup d’oeil aux travaux de Kondaa, le méga coaster que Walibi ouvrira en 2021. Dans le tweet ci-dessous, vous aurez un aperçu actuel de cette attraction.
Une zone en (r)évolution
En quittant Exotic World, nous achevons la visite des lands nouvellement créés par Walibi. Faute de fil conducteur, la suite de notre journée a été plus erratique. Nous nous sommes retrouvés à parcourir de long en large le reste du parc. Cette partie de notre visite a été aussi plus rapide. L’immersion, moins poussée, fait que nous avons moins flâné dans les allées. Nous avons enchainé les attractions. Ceci n’enlève rien à la qualité des roller coasters proposés par Walibi.
Avant de faire une pause déjeuner, nous nous dirigeons vers Psyké Underground. Ce shuttle loop fait partie des attractions historiques de Walibi. Ouverte en 1982, elle a connu plusieurs évolutions. Malgré son âge avancé, il s’agit d’un roller coaster incontournable et pas trop brutal. La séquence de catapultage provoque de belles sensations et le fait que tout se passe dans le noir ajoute un peu de piment et de mystère. Quand est-ce que le looping va arriver ? Suspens…
L’après-midi, sera plus calme. Elle nous permettra de prendre part à des attractions qui sont des classiques des parcs d’attractions et qui remuent un peu moins que ce que nous avons fait précédemment. Pour commencer, nous testons un type d’attraction qui remporte toujours un franc succès dans les parcs à thèmes : un train de la mine. Calamity Mine est une attraction efficace. Elle présente des mouvements assez sympas. Le décor est bien réalisé. Calamity Mine s’intégrera à merveille dans la future zone Far-West de Walibi.
Nous poursuivons avec des montagnes russes en bois : Loup-Garou. Ce type d’attraction est toujours très plaisant. Point positif, les jours où le ciel est gris, il y a peu d’attente.
La pluie s’intensifiant, nous avons fait une croix sur Pulsar. Toujours difficile de faire l’impasse sur une attraction, surtout quand elle a été plusieurs fois récompensée. Ce sera l’occasion de revenir à Walibi.
Nous préférons nous diriger vers le Cinema 4-D pour Los Banditos, un film de 4 minutes environ. Ce dessin animé aurait mérité d’être un peu plus long. La 3-D du film est de bonne qualité. Quelques effets viennent ponctuer l’expérience. À caser lors de votre visite à un moment où vous commencez à fatiguer. Vous pourrez vous reposer tout en passant un agréable moment. Nous enchaînons avec Melody Road, une ballade à bord de vieux tacos, un équivalent de Nationale 7 du Parc Astérix.
Pour finir cette journée, place aux sensations. Le parc a commencé à se vider à cause du mauvais temps. Nous en profitons pour enchaîner Vampire, des montagnes russes inversées, ainsi que Cobra que nous n’avions pas osé affronter au début de notre journée. Quoi de mieux pour finir que 2 attractions qui vous mettent la tête à l’envers.
Avant de conclure, un point sur la restauration. Notre venue, en période de Covid, fait que beaucoup de snack et de restaurants étaient fermés. Nous avons atterri à Pizza Solo. Le souvenir de ce repas ne restera pas gravé dans nos mémoires. Assez basique mais contre le prix était correct.
La mue de Walibi en parc à thèmes est en bonne voie. Les 3 premiers lands thématiques offrent une expérience dépaysante. Le parc y joue sur tous les tableaux : bande-son, architecture des bâtiments, palette de couleurs. Le travail réalisé pour fondre le plus possible les attractions dans le décor est excellent. Si un travail analogue est réalisé pour les 5 autres zones, Walibi pourra prétendre à jouer dans la cour des parcs à envergure européenne. En tout cas il a les attractions pour !